Période de science en sixième et septième classe

Loin du cliché selon lequel l’enseignement des sciences laisserait à désirer dans les écoles Waldorf de par la place qu’elle accordent à l’art dans la pédagogie, une étude PISA menée en 2006 en Autriche a constaté que la participation active des élèves dans l’expérimentation scientifique est particulièrement élevée à l’école Steiner Waldorf, et que cela influence très positivement l’intérêt et l’enthousiasme des élèves pour cet enseignement : « Tant le plaisir que l’intérêt général pour les sciences naturelles sont très marqués chez les élèves Waldorf. Pour ces deux caractéristiques, les écoles Waldorf se situent au-dessus de la moyenne autrichienne et de l’OCDE. . Dans aucun autre secteur de l’enseignement ordinaire autrichien, le plaisir et l’intérêt des élèves pour les sciences naturelles ne sont à peu près aussi élevés. […] Les résultats positifs des écoles Waldorf en ce qui concerne les facteurs de motivation dans les matières scientifiques permettent de conclure à un bon enseignement didactique. Les résultats de l’enquête concernant les mesures didactiques soutiennent cette hypothèse : dans les écoles Waldorf, l’enseignement des sciences naturelles est caractérisé par l’interaction et l’expérimentation. »

On retrouve cette citation dans cet article de la Fédération consacré à la place des sciences dans la pédagogie Waldorf.

Les élèves de sixième et septième sont en pleine période de science, et lors d’expériences très interactives, ils abordent des concepts de mécanique – ou comment soulever un tronc d’arbre en utilisant un levier avec appui :

Les enfants de 3ème classe avaient abordé de manière différente et adaptée à leur âge et à leurs centres d’intérêt le problème du soulèvement et du transport de poids lourds dans le cadre de leur période sur la mythologie hébraïque, quand leur pédagogue leur avait demandé de se mettre à la place des esclaves hébreux participant à la construction des pyramides en Egypte :

Comme l’explique l’article de la Fédération cité plus haut,

« À l’école primaire et au collège, le professeur veille à s’appuyer d’abord sur des expériences simples à mettre en oeuvre, qui favorisent l’implication des élèves : l’investigation scientifique du monde ne doit pas requérir dans un premier temps un matériel trop sophistiqué et hors de portée des enfants, il faut au contraire que chacun puisse s’approprier la démarche scientifique, et s’en sentir acteur. »

En outre, « L’enseignement par périodes propre à la pédagogie Steiner Waldorf se prête bien à l’investigation scientifique. Durant plusieurs semaines, un thème choisi judicieusement selon l’âge des enfants, est exploré en profondeur, sans interruption, pour permettre une véritable immersion dans les processus naturels : une période de sciences débute nécessairement par une expérience, suivie par beaucoup d’autres. Mettre en scène un processus chimique pour créer l’émerveillement, soigner l’attention minutieuse qui interpelle ensuite la pensée et met les enfants en chemin pour la compréhension. »

Nos grands ont donc abordé bien d’autres notions, lors de leur période de science, avant de se consacrer à la rédaction de compte-rendus d’expériences et les précieuses conclusions scientifiques seront consignées dans le cahier de période.